Résumé :
1957. Anna, mère de Sonya et de Kostya, écrit à son amant resté en Russie des lettres désespérées où elle raconte sa difficile intégration dans la société israélienne des années 50. 1980. Noah, le fils de Kostya, commence à dix ans un journal qu'il tiendra jusqu'à la fin de son service militaire. Il y raconte avec humour sa famille, la jeunesse israélienne et ses ambitions politiques. 2004. Sourde depuis l'âge de douze ans et violée par deux drogués, Sonya, trente-deux ans, a surmonté ces épreuves mais n'a pas de vie amoureuse. Jusqu'au jour où elle décide de s'offrir au premier venu, un séduisant chauffeur de taxi dont elle ne sait rien et qui s'enfuit ensuite. Bien décidée à le retrouver, Sonya se lance à sa poursuite à travers les Territoires en guerre.
Mon avis :
Trés beau récit, "fait d'un mélange de voix, de pèriodes et de couleurs"....
J'ai bien aimé....Il est trés facil et agréable à lire....
Extraits :
«En ce jour peu commun, j’ai embrassé un étudiant, poursuivi un amant, retrouvé mon père et quitté mon frère»
"L'amitié est une force mystèrieuse, tombée du ciel comme l'éclat de miroir de Balnche Neige, sinon qu'elle vous réchauffe au lieu de vous glacer."
"Mon frère est soudain apparu dans mon champ de vision, debout sur le bord. Je lui ai souri, ou plutôt j'ai souri à ses pieds hâlés que ses sandales en lanières de cuir brun laissaient en partie découverts. J'ai rejoint un coin en quelques brasses et je me suis hissé dehors. Pendant l'été, Kostia porte toujours une casquette de base-ball bleu marine ; avec sa courte barbe grise, son jean et la visière tirée sur ses yeux, il fait plus penser à un pêcheur ou à un barman de plage qu'à un médecin. Pêcheur le jour, barman la nuit ?
- J'ai pris trop de poids ? ai-je demandé, un peu gênée de me montrer en maillot de bain.
- Tu es pareille. Aussi belle que d'habitude. "
"Jérusalem est rose et dorée, ce sont ses pierres qui émettent cette teinte surprenante, mystérieuse. Le lac de Tibériade, qu'on appelle le 'Kinneret' ici, est comme une pièce de soie, si tranquille et sereine qu'on voudrait être un nénuphar et dériver lentement dessus. En le découvrant, j'ai compris l'histoire de marcher sur l'eau, et cette chanson hébraïque, 'Mon Kinneret', qui se demande si le lac existe ou n'est qu'un rêve. "
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